Saturday, November 09, 2013

Maggie Thatcher, The Grim Reaper; But More and More French Are Echoing Her Aversion to Taxes

A look back:

Seven months ago, Margaret Thatcher passed away, and the leftist teachers of civility lessons did not heed their own tongues, with Libération calling her the "symbol of the 1980s' ultra-capitalism" and the grim "reaper."

• Civility? Not Applicable for a Conservative — Even When It's at His or Her Funeral

But now, writes Arnaud Leparmentier — in an article whose (English-language) title is taken from a famous Iron Lady quote to the members of the EC, « I want my money back » — "the French are becoming more English." So far "it is a great secret" but, like the Anglo-Saxons, "they are starting to revolt against taxes. … to hear them, protest against their tax BILL, you would think they were Margaret Thatchers. 'I want my money back!' hammered the Iron Lady to Europe."
C'est un grand secret. Les Français deviennent anglais. Non pas parce que leur industrie est encore plus moribonde que celle de leurs voisins outre-Manche. Non plus parce qu'ils partagent la nostalgie d'une puissance fanée et se rassurent dans une quelconque expédition postcoloniale. Encore moins parce qu'ils enverront tous à Strasbourg en mai 2014 une palanquée de députés europhobes. Non : parce qu'ils se révoltent contre les impôts. Une première depuis l'instauration de la TVA, qui fit la gloire éphémère de Pierre Poujade à partir de 1953. A les entendre protester contre leur avis d'imposition, on les prendrait pour Thatcher. « I want my money back ! », serinait la « Dame de fer » contre l'Europe.

Rendez-moi mon argent ! Les Français sont las de payer car ils ont l'impression qu'ils n'en ont pas pour leurs impôts. L'antienne de la gauche qui proclamait « il ne faut pas moins d'Etat mais mieux d'Etat » ne fonctionne plus. Le mensonge de Jean-Marc Ayrault, qui prétendait il y a un an que neuf Français sur dix ne seraient pas touchés par les hausses d'impôts, a aggravé la défiance.

« Savoir tailler »

 … En France, l'école keynésienne est toujours là pour justifier la dépense : quand la conjoncture est mauvaise, il ne faut pas l'aggraver ; quand elle est bonne, il ne faut surtout pas casser la croissance. Acide, le blairiste Denis MacShane déplore : « L'art du jardinier n'est pas de planter, mais de savoir tailler. »