Saturday, March 30, 2013

France, the Eldorado of America's Fast-Food Chains


La France est le pays où les KFC sont les plus rentables, avec un chiffre d'affaires par restaurant de 3 millions d'euros en moyenne, à peine inférieur à celui du leader du secteur, McDonald's (3,4 millions d'euros). C'est pour cette raison que KFC a démarré sa conquête de l'Europe par l'Hexagone.
   Remember all the brouhaha about America's awful food and the malbouffe that their fastfood joints are introducing to le pays de la gastronomie? No, neither do we.

In a full-page Le Monde article (La France, paradis du fast-food américain), Chloé Hecketsweiler and Julien Dupont-Calbo explain that for fast-food chains, France is a paradise and an Eldorado, a country that provides the largest number of restaurants and in which they make their best sales, in addition to being the nation that the Yanks in the mold of Ray Croc invariably use as a stepping stone to other markets in Europe.

   The hamburger has become haute couture in France, the country has become the second-largest market for McDonald's, Burger King's Marseille outlet attracts 2,000 customers per day, and Kentucky Fried Chicken opened its 150th restaurant recently (KFC is already busy planning for the next 150).

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Ivan Schofield, le directeur général pour l'Europe de l'Ouest de KFC … [le] patron britannique du groupe américain n'est pourtant pas très enclin à discuter malbouffe, même avec son français impeccable. Il voudrait plutôt parler de l'inauguration du 150e KFC de France, situé dans le centre commercial de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), au bout des pistes de l'aéroport de Perpignan.

Pour KFC, ce chiffre est un vrai cap. "Nous voulons ouvrir 150 restaurants [de plus] d'ici à 2017, ce qui devrait représenter 17 % de croissance annuelle jusqu'à cette date", dit M. Schofield. Les ventes dans l'Hexagone ont déjà bondi de 8 % en 2012. Devant son expresso, il ne doute pas un instant que ses poulets figureront souvent au menu des Français, aux côtés des burgers de McDonald's ou des sandwichs de Subway.
ELDORADO

Véritable eldorado pour le groupe américain, la France n'est pas pour autant un marché facile à conquérir. "Le déploiement demande beaucoup de temps et d'argent", explique M. Schofield. KFC cherche "des emplacements en périphérie [des villes], idéalement situés sur un rond-point en face d'un hypermarché".

 … Depuis 2001 et la relance de l'enseigne en France, la maison-mère, Yum ! Brands (aussi propriétaire de Pizza Hut et de Taco Bell) a investi près de 500 millions de dollars (380 millions d'euros) dans le développement du réseau.

Pour séduire la clientèle, le roi du poulet pané a aussi dû adapter ses recettes, suivant les traces de son rival McDonald's, le premier à avoir fait le pari d'une "francisation" de son offre. Ainsi, les Français ne raffolent pas des "buckets", ces "seaux" d'ailes ou de pilons frits qui ont fait la réputation du "colonel Sanders", l'homme qui fonda KFC dans les années 1930 – ils ne représentent que 10 % des ventes en France. Les petits soldats du colonel ont ainsi concocté une gamme de sandwichs, tel le "Brazer" – du poulet mariné cuit au four –, adaptés au goût des Français.

Et pour limiter l'effet "bombe calorique" (1 300 calories pour un repas complet tout de même), KFC propose de remplacer les frites par un épi de maïs ou une salade. …
 … Les poulets de KFC pourraient quoi qu'il en soit bientôt se lancer à la conquête de l'Europe. "La France est un modèle. Si l'on réussit ici, on réussira partout", plaisante M. Schofield. Ce que cette expérience lui a appris ? Mieux vaut jouer la carte de l'outsider que celle du leader mondial. Une "french touch"... pas très française.