Tuesday, July 12, 2011

In Maid's Native Guinea, the DSK Scandal Is Taking a Political Turn, Reawakening Ethnic Rivalries

Le Monde's Philippe Bernard pays a visit to the Guinean village of Tchakulé, wherefrom hails Nafissatou Diallo, the woman who accused Dominique Strauss-Kahn of raping her in a New York City hotel. There, politics have intervened in the DSK scandal, bringing out age-old community rivalries (among the Peuls, the Malinkés, and the Soussous, among others).
… l'affaire est en passe de prendre un tour politique. Car Nafissatou est issue de la communauté peule, qui a souvent servi de bouc émissaire, en particulier lors de l'élection présidentielle de novembre 2010. Après cinquante-deux ans de dictature, elle a été remportée par le vieil opposant Alpha Condé, au prix d'une campagne anti-peule d'une rare violence.

A Tchakulé, Mamoudou Diallo se sent abandonné par le gouvernement guinéen. "Personne ne m'a contacté", se lamente-t-il. Son cousin Tidiane Diallo lâche : "Si Nafissatou avait été malinké ou soussou, le président s'en serait occupé." Les propos du président guinéen mettant sur le même plan sa "grande tristesse" pour DSK du fait de "l'appartenance de [son] parti à l'Internationale socialiste" et son émotion de voir "une compatriote" en difficulté, ont choqué nombre de Guinéens. Ils reprochent à M. Condé d'avoir jugé plus important d'afficher sa proximité avec un puissant, que de mettre en œuvre sa promesse d'"apporter son assistance" à Nafissatou.

"Les Peuls pensent que Nafissatou est une victime ; les Malinkés que c'est une menteuse, résume un journaliste guinéen. L'affaire ajoute une goutte d'eau dans le verre des querelles ethniques déjà plein." Tant que la justice américaine semblait avoir pris le parti de la femme de chambre, l'opposition guinéenne (largement peule) n'a pas cru utile d'intervenir.

Elle pourrait changer d'avis. Nafissatou Diallo risque d'"être utilisée pour conforter les campagnes racistes qui font de la femme peule une fille facile, incapable d'engendrer un chef", prévient Oury Bah, numéro deux du principal parti d'opposition, alors que des législatives à haut risque sont prévues en novembre.

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