Thursday, March 19, 2009

Faced with Novel Threats From "the Masses of Euro-Asian Colussi", Says the Father of France's First Laser Weapon, Europe Must Acquire a Nuclear Shield

While Patrick Roger points out the differences between three prime ministers (Lionel Jospin, Laurent Fabius, and François Fillon) on Nicolas Sarkozy's reintegration with the Atlantic Alliance, Laurent Zecchini explains what, concretely, will change with France's return to NATO.

Meanwhile, Bernard Lavarini explains the necessities (among others, "la pression croissante des énormes masses politiques et spirituelles de l'Eurasie dotées d'armes de destruction massive") for Europe to acquire a nuclear shield — which (needless to say, and in spite of a number of anti-American statements) upsets France's trademark pacifists.
…sur l'échiquier mondial, les risques d'appropriation de la France par un fort sont devenus improbables. Par contre, parmi tous les risques que la France devra affronter, le risque de destruction pourrait croître lorsque les colosses euroasiatiques seront en situation de disputer l'hégémonie aux Etats-Unis. A ce moment-là, ces colosses pourraient, en cas de conflit majeur, s'aventurer au-delà du champ borné de la raison occidentale, en acceptant le risque de représailles, parce qu'ils n'attachent pas le même prix à la vie. La France, comme membre de l'Alliance, pourrait alors ne pas échapper à ce conflit.

…Face à ces risques, les Etats-Unis jugent que ni leur glaive nucléaire seul, ni un bouclier antimissile seul ne suffiraient à leur assurer la sûreté stratégique. Leur bouclier sera capable de neutraliser une salve d'une vingtaine de missiles balistiques. A plus long terme, grâce à l'emploi d'armes laser et d'intercepteurs Multiple Kills Vehicules (MKV), il pourra neutraliser une salve de près de 1 000 missiles et limiter la destruction de la population américaine à quelques pour cent, très loin des 160 millions de morts en six heures que pourraient connaître les Etats-Unis sans le bouclier.

…si nous ne renforcions pas notre instrument stratégique dissuasif, comme le font les Etats-Unis, nous pourrions être entraînés dans une spirale infernale. Que ferions-nous dans le cas où l'autre, par une première frappe, viendrait à détruire Marseille et Strasbourg, à l'aide de trois ou quatre missiles, à titre d'avertissement ? Peut-on imaginer un peuple d'Europe qui, ainsi attaqué, serait néanmoins unanime pour riposter atomiquement, quitte à s'attirer d'effroyables représailles ? A tous n'apparaîtra-t-il pas plus sage d'accepter la perte des quelques agglomérations déjà atomisées et de négocier pour sauver le reste ?

A quoi servirait une riposte nucléaire qui ne pourrait priver l'adversaire de moyens d'achever son oeuvre de destruction ? A quoi bon raser certaines de ses cités si, décidé à venger ces destructions, il écrasait alors le pays ayant riposté à coups de "massue thermonucléaire", comme le dit le général Gallois ? La raison commanderait que l'on rengaine les mégatonnes et que l'on discute d'un modus vivendi. Le recours à la capitulation serait d'autant plus logique et probable que la disproportion des forces serait plus grande entre l'assaillant et l'assailli ! Voilà pourquoi il nous faudrait empêcher cette première frappe d'avertissement grâce à l'emploi d'un bouclier antimissile multicouche.

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