Thursday, December 18, 2008

Television "Never Shows What Really Takes Place" in France's and Europe's Prisons

"Même les SDF dehors, ils sont mieux que nous", témoigne un détenu devant sa fenêtre.
With the help of a camera smuggled into their Essonne detention center, inmates held in the prison of Fleury-Mérogis spent several months filming the interior of their cells and their jail.

No spectacular revelations, as Luc Bronner points out in Le Monde (nor, of course — from our part — any chicken little hand-wringing about the alleged abhorrent fate of the martyrlike prisoners), only this: are Europeans really apt (or that apt) to give lessons to the Americans on social policies? (Especially when the judgment made by the continent's proud citizens — i.e., that in forward-looking Europe, unlike backward and clueless America, prisons are "reinsertion centers" — turns out to be nothing but "la communication officielle de l'administration pénitentiaire".)
"Quand on est en détention, on voit plein de reportages télé sur les prisons, nous explique un des vidéastes en demandant l'anonymat. Mais ils ne montrent jamais ce qui se passe vraiment parce que l'administration organise les visites et ne montre que les bâtiments en bon état. On s'est dit qu'il fallait montrer l'autre côté de la détention." Ils mettent aussi en avant leur volonté de casser l'image positive des prisons pour une partie de la jeunesse des quartiers. "Beaucoup pensent qu'aller en prison c'est pas grave et qu'ils en sortiront plus forts. Nous, on veut leur montrer que c'est vraiment la merde et que tu deviens fou là-bas."

Des détenus ont aussi accepté de témoigner sur la dureté des rapports sociaux au sein de la maison d'arrêt. "Ici, contrairement à ce [que disent] les gens, c'est la loi du plus fort. (…) Chacun a son terrain. (…) Pour faire mes marques, j'ai dû me bagarrer au départ", explique l'un d'entre eux. Plusieurs fustigent le comportement des surveillants, volontiers insultés et accusés de pratiques humiliantes. …

Un des détenus interrogés lance un "appel" pour que le public arrête de croire que la prison est un "lieu pour se réinsérer". "Moi, je me suis fait attraper pour un petit fait, de catégorie correctionnelle. Je suis passé en comparution immédiate, on m'a condamné. Moi, maintenant quand je marche en promenade, je marche avec des tueurs, avec des meurtriers, des trafiquants internationaux. Et je le vous cache pas qu'à certains moments ça donne envie."

No comments: