Friday, November 30, 2007

What Europeans Do Not Go Into Hysterics Over

Nor do they make "documentaries" à la Michael Moore that they export the world over…
Il y a eu six fusillades dans les écoles allemandes depuis 1999, ce qui place l'Allemagne au troisième rang après les Etats-Unis et le Canada en matière de fréquence de ces attaques
How many people (including Americans) — even Germans? — know that there have been six shootings in German schools over the past eight years? No, Europeans (Germans included) are far more busy going into hysterics over the latest scandal on the other side of the Atlantic. What Cécile Calla writes in Le Monde only confirms what was written in La Bannière étalée :
“L’Allemagne n’a balbutié qu’un seul mot : «stupéfaction»” commence l’article dans Le Monde sur le drame du Lycée Johann Gutenberg, stupéfaction que partagent visiblement le quotidien français, ses lecteurs, et leurs concitoyens. “«Je suis stupéfait», a dit le chancelier Schröder ... Tout comme les responsables politiques. «Stupéfaits», les chefs de partis ; «stupéfait», le ministre-président de Thuringe, Bernhard Vogel ; «stupéfait», le président de la République, Johannes Rau. Tous incrédules devant le bilan de la tuerie ... perpétrée par un tueur fou”.

Pourquoi stupéfaction ? Parce qu’en Europe, c’est incompréhensible : chez les cow-boys américains (irresponsables et irréfléchis), qui ne fournissent pas de cadre protecteur, un fou qui cause de telles violences est normal, le produit logique d’un système inhumain, froid, et monstrueux ; parce que les citoyens ne sont pas encadrés, le fou a été indirectement formé par le système et quelque part, donc, il est innocent et doit avoir, fût-ce inconsciemment, de bonnes raisons pour agir ainsi (“il faut le comprendre”). Le reste du peuple américain devrait apprendre comment améliorer sa société (sinon, “ils l’ont mérité”).

Mais chez les Européens dotés d’une générosité sans égal et qui fournissent un cadre protecteur à tous, ainsi qu’une société ô combien humaniste, il n’y a aucune leçon à tirer d’un tel évènement (si ce n’est qu’il faut œuvrer pour que leur système marche encore mieux) : la présence d’un tel fou n’est rien d’autre que stupéfiant. (Point de “on l’a bien mérité” ou de “il faut le comprendre” ici, si ce n’est du point de vue de la seule folie stupéfiante.) Car elle est extérieure au système d’un continent de braves individus épris de justice et de solidarité et d’amour pour leur prochain, d’idéologues qui ont visiblement dépassé ce stade primitif auquel se trouvent manifestement encore les USA. Quoi de plus logique, alors, que de mettre la faute, directement ou indirectement, sur le dos des Américains !

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