Wednesday, October 10, 2007

A la Cabaña, lorsque les familles rendaient visite à leurs proches, Che exigea qu'on les fasse passer devant le mur d'exécution maculé de sang frais

Oubliées, les purges, oubliées, les exécutions sommaires, le plaisir sadique des tortures: Che Guevara est un mythe, et un mythe ne peut être que parfait. En réalité, même si la légende à commencé à se fendiller, enfin, à l'occasion du quarantième anniversaire de sa mort ("Che Gevara n'était pas toujours héroïque", ai-je entendu à la radio...) le travail de vérité — sans parler de mémoire — ne fait que commencer.
Ainsi écrit Stéphane.
…Fidel Castro sut exploiter les pulsions sacrificielles de son ancien compagnon en l'envoyant exporter la guérilla dans le vaste monde — et surtout, coupé de tout lien officiel avec le régime. Che Guevara finirait bien par mourir sur un champ de bataille ou un autre; resterait de lui son image inspirée et intemporelle, contrastant avec une dictature cubaine qui n'en finit pas de pourrir encore aujourd'hui. L'homme devint légende grâce à d'innombrables intellectuels de gauche cherchant à éviter l'erreur du soutien passé à Staline: mieux vaut rendre un culte à la personnalité d'un révolutionnaire mort qu'à celle d'un dictateur vivant. Son histoire fut soigneusement épurée et revue, les moments de gloire mis en avant et les périodes sombres gommées ou effacées.

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